📚 Book Name: Demonica
📄 Pages: 100
🏷️ ISBN: 978-2-924381-52-6

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Le Mal est partout. En 1563, une poignée de protestants fuient la guerre de religion qui embrase la France et se réfugient secrètement en Canada. Sur le site abandonné du village iroquois d’Hochelaga, que Jacques Cartier a visité en 1535, ils fondent Havre-Grâce, où ils aspirent à vivre en paix.

Mais le Nouveau Monde se révèle inhospitalier pour ce groupe d’idéalistes mal préparés. Les premières récoltes sont mauvaises et le gibier a déserté les environs. L’hiver est cruel et le froid, dévorant. La neige fait de la colonie une prison. La faim s’y installe et emporte les plus faibles. Petit à petit, le Mal s’insinue dans Havre-Grâce.

Une fillette semble être possédée, des envies de cannibalisme animent certains colons et une créature mystérieuse rôde aux alentours. Homme, bête ou démon? Nul ne peut le dire. Le jeune Guichard Sorbiac tentera de le découvrir.

Voilà quelques extraits en texte à parir du roman pdf:

Au début d’avril 1562, nous avons quitté la France dans le plus grand secret. Ceux qui allaient devenir les habitants de la colonie de Havre-Grâce ont disparu sans laisser la moindre trace, simples poussières emportées par le vent. J’ignore donc ce qui a pu se passer après notre départ. Nous n’avons plus eu de contact avec la mère patrie, mais je soupçonne que le fond du baril n’était pas encore atteint quand nous sommes partis.

L’amiral de Coligny avait estimé que l’emplacement serait idéal pour y établir une colonie secrète. Déjà défriché et situé près du fleuve, il nous permettrait de mettre rapidement quelques champs en culture, de pêcher et de chasser pour suppléer à nos minces ressources et assurer notre survie à court terme. Nous pourrions aussi utiliser les cours d’eau pour nous déplacer.

J’ai été bien obligé de lui admettre que l’intérêt que je portais à Suzanne n’était pas innocent. Le nier eût été futile. Dès lors, avec l’aide amusée de ma grand-mère, j’ai entrepris de la courtiser sérieusement, quoique maladroitement. Quant à mon cordonnier de rival, je ne manquais jamais l’occasion de lui lancer un regard assassin, même s’il était plus vieux et plus gros que moi.